Où sont les nouveaux Sapiens ?
« … fabriquer des outils est sans grande conséquence si cela ne va pas de pair avec la faculté de coopérer avec beaucoup d’autres »
Harari Y. N. (éd.) (2015) Sapiens, une brève histoire de l’humanité.
Lors ces deux dernières décennies, nous avons tous été témoins de la disparition d’entreprises iconiques telles que Kodak, Toys'R'us, etc.
En réalité, plus de 50% des entreprises du classement Fortune 500 ont disparu en vingt ans d’après Siebel Thomas (éd.) (2017) Digital Transformation: Survive and Thrive in an Era of Mass Extinction. Ces entreprises sont les victimes de la transformation numérique, ou plus communément désignée en franglais “transformation digitale”.
Le paysage économique a été remodelé et affecté par l’émergence du cloud computing, de l’intelligence artificielle (IA) et de l’internet des objets (IoT). Les dinosaures qui n'ont pas su, ou pu, se réinventer à l’aune de ces multiples révolutions numériques ont été purement et simplement rayés de la carte, remplacés par de nouveaux acteurs. La vitesse et la brutalité de cette lame de fond touchent tous les secteurs de l’économie : le commerce de détail (Amazon), l’hôtellerie (Airbnb), l’automobile (Tesla), etc.
Ces transformations jalonnent finalement notre Histoire.
Dans son best-seller mondialement salué, Y.N. Harari nous éclaire sur comment l’Homo sapiens s’est inexorablement imposé à travers les temps… tout au moins jusqu’à présent.
La révolution cognitive correspond à la première des quatre étapes franchies en 30 000 ans par Sapiens dans sa quête d’une position dominante et incontestable pour ses colocataires de la planète Terre. Cette révolution traduit la capacité de Sapiens à échanger des informations à grande échelle portant aussi bien sur son environnement, le lien social que sur des concepts tels que la nation… ou les SARL.
Aujourd’hui, l’apport des techniques d’intelligence artificielle et du machine learning, et plus particulièrement les ruptures technologiques enregistrées ces dernières années dans le traitement automatique du langage naturel, nous permettent enfin de réellement appréhender la diversité des échanges au sein d’un même écosystème. Il ne s’agit plus de définir a priori une liste de mots-clés et de les quantifier au sein d’un corpus, mais bel et bien d’en faire émerger du sens grâce à une vraie analyse sémantique.
Pour rappel, ces ruptures portent aussi bien sur l’architecture et les techniques d’apprentissage des modèles, que sur les temps et coûts des calculs requis pour ajuster les paramètres toujours plus nombreux de ces modèles de deep learning. L’oraison funèbre de la loi Moore à peine prononcée, de nouvelles architectures matérielles dédiées et l’essor du cloud computing démocratisent l’accès à ces techniques d’apprentissage profond.
La plateforme talk⁴ a pour ambition de renforcer aussi bien la quantité que la qualité de ces échanges, tout le monde s’exprimant au même niveau sonore. Il s’agit réellement de se prémunir de toutes surinterprétations des logorrhées des beaux parleurs et autres forts en gueule. Dans le même ordre d’idée, on peut s’interroger sur la pertinence d’une veille des réseaux sociaux ayant pour tout autre objectif la préservation d’une réputation ou d’une image de marque. Encore une fois, la démarche et l’outil doivent être en mesure de répondre à l’objectif défini en amont de la démarche. Il peut s’agir d’une simple consultation, d’un processus de coconstruction en plusieurs étapes ou encore d’évaluer dans le temps la mise en place d’un plan stratégique.
Les organisations, à même d’appréhender aujourd’hui ces nouvelles façons de faire, sont assurément les nouveaux Sapiens.